La vie au temps des Mousquetaires

Au XVIIe siècle, un jeune homme originaire de Gascogne désire rejoindre les prestigieux régiments de mousquetaires du roi de France. A cette fin, il s’entraîne quotidiennement dans une académie de gentilshommes au maniement des armes et à l'art équestre. Il espère ainsi se faire remarquer par un officier. Mais la sélection est impitoyable : il faut être le meilleur pour rejoindre les mousquetaires.

Les compagnies de jeunes gentilshommes ou compagnies de cadets étaient des écoles françaises d'officiers subalternes créées en 1682 à l'initiative de Louvois 1. Elles formaient pour l'infanterie des jeunes hommes de 14 à 25 ans, issus de la noblesse peu fortunée ou quelquefois de la bourgeoisie aisée. Elles dispensaient une formation militaire, des cours d'escrime et de danse, mais aussi de mathématiques, de fortification, de dessin et d'allemand. Les compagnies étaient supprimées en 1696 et rétablies en 1726. Elles étaient regroupées en 1732, à Metz, en une compagnie unique. Cette dernière était licenciée en 1733.

Bien que les compagnies de cadets aient été créées après le XVIIe siècle, elles ont été fondées dans le même esprit que les académies militaires du XVIIe siècle. Les cadets étaient formés au sein même des troupes, répartis entre les compagnies. On leur donnait durant cette formation le nom de cadets 1. Selon le père Daniel, qui écrit en 1721 sans préciser quelle période il évoque, les cadets ne percevaient pas de solde, n'étaient pas inscrits sur les rôles et ils pouvaient prendre congé à tout moment : « Ils servaient seulement pour apprendre le métier de la guerre, et se rendre capables d'y avoir de l'emploi »